C’est fait. Après de longues semaines d’attente, la nouvelle mini-série documentaire de Netflix sur l’affaire Air Cocaïne est de sortie. Y a-t‑il un dealer dans l’avion ? est ainsi disponible à partir d’aujourd’hui, mercredi 11 juin 2025.
Sous ce nom se cache un dossier hors norme, davantage par sa couverture médiatique que par le volume de drogue saisi. Tout débute en 2013, lorsque les autorités dominicaines mettent la main sur de la cocaïne à l’aéroport de Punta Cana. Les 700 kg de poudre blanche sont alors stockés dans 26 valises, toutes chargées dans un jet à destination de la France.
À bord : le commandant de bord, son copilote et deux passagers. La justice locale les accusera tous les quatre. Mais c’est l’exfiltration de certains accusés et le lien de Nicolas Sarkozy avec la compagnie aérienne qui feront vraiment la une. L’ancien président sera finalement rapidement écarté du dossier.
20 ans de prison
Au final, plusieurs personnes seront condamnées dans cette affaire. C’est notamment le cas de Frank Colin, ancien garde du corps reconverti dans l’immobilier roumain et affréteur des vols. Le narcotrafiquant passera près de dix ans en prison. Il reviendra notamment sur sa mésaventure chez Legend.
En France, la cocaïne est illégale – tant pour les consommateurs que pour les distributeurs. Mais le produit ne vient pas d’Europe ; on l’exporte depuis l’Amérique. Les cartels mexicains se chargent d’écouler une bonne partie de la drogue à l’international. Il s’agit du stupéfiant le plus populaire sur le Vieux Continent, après le cannabis.
L’aviation d’affaire, toujours aussi populaire chez les narcotrafiquants
Si les protagonistes de notre affaire ont choisi de miser sur un Falcon 50 pour livrer de la cocaïne en Europe, ce n’est pas pour rien. En effet, les criminels préfèrent les vols privés pour leur discrétion, et ce depuis l’époque de Pablo Escobar. Les employés des aéroports dédiés ne passent ainsi que rarement les bagages au peigne fin.
Il s’agira d’ailleurs d’un argument de la défense, en faveur des deux pilotes. L’un deux déclare ainsi que c’est « indiscret » et explique que « pour faire fuir le client, on ne fait pas mieux » .
Les trafiquants favorisent aussi les jets privés pour transporter de larges sommes en liquide, ou des individus recherchés. C’est d’ailleurs un vol de ce type qui permettra à Carlos Ghosn de fuir la justice japonaise pour le Liban. Le patron de Renault était soupçonné de malversations financières.