Le site web Archetyp Market vient d’être saisi lors d’une opération conjointe des autorités de plusieurs pays. Ceci explique pourquoi la plateforme était difficilement accessible ces derniers jours.
Celle-ci proposait achats et vente de drogue à ses utilisateurs. Beaucoup la considéraient comme l’adresse en .onion la plus visitée sur le réseau Tor.
Il s’agit donc d’un véritable coup dur porté au marché noir en ligne, et de loin. Ce n’est bien sûr pas le premier market à fermer de cette manière. Mais son empreinte sur ce secteur est l’une des plus considérables des années 2020.
Archetyp Market, dont le modèle rappelle celui d’Amazon, permettait d’acheter de l’ecstasy, du cannabis ou encore de l’Adderall. Il s’agit d’un stimulant, notamment utilisé par Elon Musk.
Les clients ne semblent pas avoir été inquiétés massivement, contrairement à l’administrateur supposé. Cet Allemand d’une trentaine d’années est désormais sous les verrous.
5 ans de succès
Depuis sa création en 2020, Archetyp Market aurait enregistré pas moins de 250 millions d’euros de transactions. Un système semble-t-il convaincant, puisque l’on y recensait plus de 600 000 utilisateurs.
Pour les consommateurs de drogue, commander sur le darknet offre certains avantages non négligeables. Ils jugent cette méthode souvent plus sûre qu’un achat dans la rue, d’une part. D’autre part, le choix est bien plus large. On y retrouve par exemple de nombreuses variétés de cannabis, ce qui n’est pas évident dans toutes les villes.
En outre, les markets du darknet peuvent offrir d’autres gages de qualité supplémentaire pour les utilisateurs. Ceux-ci peuvent notamment consulter la note globale laissée par les acheteurs précédents, afin de garantir la fiabilité d’un vendeur.
Bien sûr, rappelons que les stupéfiants restent illégaux dans de nombreux pays.
Sur le darknet, un évident manque de prévention ?
Les États-Unis, la Roumanie ou encore l’Allemagne ont participé à ce démantèlement. Une chute majeure qui s’inscrit dans le cadre d’une tendance globale à la répression, malgré les efforts croissants de certaines ONG en matière de prévention.
Il faut dire que les markets du darknet ne sont pas les meilleurs en la matière. Ceux-ci se contentent souvent de faire office d’intermédiaires, là où les dealers de rue sont parfois de meilleur conseil.
Avec la fin d’Archetyp Market, les principales plateformes concurrentes continuent leur expansion. Quel sera le prochain de ces sites mis à mal par Europol ?