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Cannabis

Consommer du cannabis pourrait améliorer la conduite

Des chercheurs prouvent que, dans certaines conditions, consommer du THC semble améliorer la conduite. En revanche, le danger subsiste.

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A person driving a Volkswagen through a snow-covered forest road, viewed from inside the car. The road is winding, and the dashboard shows the vehicle is traveling around 70 km/h with snowy trees lining both sides.
© Unsplash / Jerry Kavan

Une nouvelle étude explique que les consommateurs réguliers de THC pourraient être de meilleurs conducteurs. À l’inverse, les chercheurs affirment que les usagers occasionnels restent plus dangereux pour la sécurité routière.

Jusqu’à maintenant, on pensait que la performance de ces deux groupes sous THC était similaire. D’où l’instauration de lois pour protéger les autres usagers de la route d’un risque supplémentaire.

Il faudra toutefois bien plus que cette étude, pour rebattre les cartes de la législation. En effet, le document ne prend pas en compte l’intégralité des effets du cannabis sur les conducteurs. En outre, les tests ont été réalisés via un simulateur et non sur route ouverte.

Focus sur le franchissement de ligne et la déviation latérale

Les scientifiques se sont notamment penchés sur le franchissement de ligne involontaire. Il en ressort que les usagers de cannabis occasionnels ont davantage tendance à franchir la ligne blanche involontairement, lorsque comparés au groupe témoin.

En revanche, consommer quotidiennement du concentré de THC présente un atout. Pour le comprendre, il faut avant tout savoir ce qu’est le SDLP, ou Standard Deviation of Lateral Placement. C’est une mesure de la stabilité de la conduite. Pour faire simple, le chiffre indique à quel point un véhicule reste bien au centre de sa voie. Moins ce chiffre est élevé, plus la conduite est stable, sans zigzaguer.

Les consommateurs quotidiens de concentrés de cannabis ont vu leur SDLP s’améliorer légèrement après avoir consommé. Ou, du moins, ne pas se détériorer.

Quatre graphiques en ligne illustrent l'évolution des performances de conduite pour quatre groupes de participants : Contrôle, Occasionnel-Fleur, Quotidien-Fleur et Quotidien-Concentré. Les mesures sont prises avant, 30 minutes après et 90 minutes après usage de cannabis. En haut à gauche : écarts de voie par minute, avec un pic pour le groupe Occasionnel-Fleur à 30 min. En haut à droite : écart-type de la position latérale en cm, également en hausse pour Occasionnel-Fleur. En bas à gauche : vitesse moyenne en mph, légèrement croissante pour le groupe Contrôle. En bas à droite : écart-type de la vitesse en mph, maximal pour Occasionnel-Fleur à 30 min. Chaque groupe est représenté par une ligne de couleur différente. (description générée à l'aide de l'intelligence artificielle)
effets du cannabis sur la conduite (image générée à l’aide de l’intelligence artificielle)

En clair, leur capacité à maintenir leur voiture droite dans la voie semblait même un peu meilleure. Ce phénomène semble dû à une tolérance développée par leur consommation régulière, ce qui signifie que leur corps s’habitue aux effets du cannabis.

Pourquoi le cannabis reste un danger pour la conduite ?

Malgré tout, consommer du cannabis en conduisant est illégal dans de nombreux pays. Un argument fort, basé sur des données de santé publique. L’étude montre d’ailleurs que la plante verte continue de présenter des risques pour les automobilistes.

En outre, l’analyse ne prend pas en compte de nombreux autres effets de la marijuana. Or, la distraction, l’anxiété ou encore la paranoïa en font partie. Autant de propriétés dont se passerait bien la sécurité routière.

Le cannabis est le psychotrope le plus consommé dans le monde, devant la cocaïne. La substance est parfois prescrite pour lutter contre les douleurs chroniques. Mais ses principaux usagers la consomment surtout dans un cadre récréatif. Ils s’exposent alors à des risques cardiovasculaires.

(source

Éditeur de Kanard. Journaliste tech durant 10 ans. Hôte d'événements centrés autour de la musique électronique depuis 2015.

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