La kétamine est de retour en pharmacie depuis près de 5 ans. Ce marché est en pleine croissance, selon une nouvelle étude.
Le cabinet Orion Market Research révèle ses prévisions pour le marché de la kétamine. Celui-ci pourrait peser 10,5 milliards de dollars d’ici à 2033. Sur la même période, la croissance annuelle atteindrait par ailleurs 11,7 %, en moyenne.
La kétamine est un anesthésiant et analgésique, pour les hommes comme pour les animaux. Mais depuis 2019, la substance est aussi commercialisée sous le nom de « Spravato« . Sous ce nom se cache un spray nasal prescrit pour lutter contre la dépression résistante au traitement.
En parallèle de ces usages légaux, le marché noir semble également florissant. En effet, on retrouve de nombreux consommateurs de kétamine dans le milieu de la nuit. Le produit offre des propriétés dissociatives qui sont plutôt rares au sein de l’offre des dealers.
Des centres de traitement à la kétamine
Aux États-Unis, notamment, la kétamine est aussi prescrite en centre spécialisé. Des services qui, là aussi, peuvent rapporter gros. Rien qu’en 2024, le marché global de la molécule ne valait d’ailleurs pas moins de 3,9 milliards de dollars. Des chiffres qui restent à considérer avec précaution, car basés sur un échantillon statistique.
Parmi les différents acteurs du tertiaire à miser sur la kétamine, on retrouve l’agence Ketamine Lead Gen. Celle-ci aide les centres de santé à améliorer leur visibilité sur les moteurs de recherche. Récemment, un nouveau portail web a aussi ouvert pour les chercheurs qui étudient la substance.
Quid du marché européen ?
Pour l’instant, les données relatives au marché de la kétamine en Europe sont rares. Le liquide, aussi disponible sous forme de poudre ou de cristaux, y est souvent classé comme stupéfiant. Il est, qui plus est, assez difficile de trouver des renseignements fiables sur le produit.
La kétamine traîne même une réputation plutôt mauvaise chez le public mal informé. Pourtant, celle-ci peut aider à limiter l’anxiété et offrir une sensation de bien-être. Les overdoses sont par ailleurs assez rares. Les décès liés à la kétamine sont souvent indirects, comme dans le cas de certaines noyades.
Dans le cadre d’un usage récréatif, les consommateurs de kétamine recherchent aussi la dissociation. Un phénomène qui peut parfois s’accompagner d’une décorporation. Mais à long terme, la drogue attaque la vessie et peut être à l’origine d’une insuffisance rénale.
