Le cartel de Sinaloa s’attaque maintenant à des trains aux États-Unis. Plusieurs braquages de ce type sont ainsi rapportés dans le sud-ouest du pays. En deux ans seulement, leur nombre aurait considérablement augmenté : +40 % rien qu’en 2024.
Récemment, le principal exportateur de drogue du Mexique s’est notamment attaqué à un chargement de produits Nike. En 2017, il s’agissait d’ailleurs de la marque la plus vendue dans le pays d’Amérique centrale.
Aux États-Unis, les trains ne sont pas le moyen de transport privilégié sur de longues distances. Il s’agit, en effet, plutôt de l’avion. Néanmoins, de nombreux touristes voyagent sur voie ferrée. Autant de cibles potentiellement fortunées, pour les braqueurs. Ceux-ci semblent toutefois davantage privilégier les trains de fret.
Des dégâts pour les compagnies
Chez l’Oncle Sam, ce type de vol impacte directement les entreprises qui opèrent les trains. Il ne semble pas, cependant, que les narcotrafiquants y disposent de leur propre réseau ferré pour distribuer de la drogue.
Détourner des rames tierces permet tout de même aux cartels d’écouler des stocks, aux États-Unis. L’IRS (le fisc américain) rapporte ainsi que plus d’une dizaine de trafiquants ont écopé d’un total de 123 ans de prison, récemment. Ils avaient consciencieusement organisé la livraison de fentanyl et de métamphétamine.
Le premier est l’opioïde phare de la crise associée à cette famille de drogue. Outre-Atlantique, près de 80 000 personnes en sont mortes l’an dernier. Quant au « yabba » (la métamphétamine), il s’agit d’un stimulant. Ses précurseurs sont régulièrement saisis en Union européenne.
Les narcos constituent de véritables armées
Pour attaquer des trains aux États-Unis, les narcotrafiquants disposent d’un large éventail d’armes. Mais ce n’est rien à côté du véritable arsenal militaire dont disposent les cartels. On sait ainsi que ceux-ci conçoivent aussi leurs propres sous-marins. À leurs côtés, les criminels utilisent également des drones pour traverser la frontière.
En outre, nous nous sommes récemment fait l’écho de narcoblindés au Mexique, où la police roule parfois en Cybertruck. Des véhicules cependant trop imposants pour investir les narcotunnels, si bien que les cartels y installent… des rails.
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