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Guerre en Ukraine : la drogue s’invite sur le champ de bataille

Depuis la nuit des temps, les soldats consomment des drogues psychotropes. La guerre en Ukraine rebat les cartes du jeu.

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insignes sur la manche de l'uniforme d'un soldat faisant la guerre en Ukraine

Depuis la nuit des temps, les soldats consomment des drogues psychotropes. La guerre en Ukraine rebat les cartes du jeu.

Poutine a lancé son « opération spéciale » contre l’Ukraine il y a près de trois ans maintenant. Seulement, voilà : le résultat escompté ne serait pas au rendez-vous. Dans le camp d’en face, l’attente d’une résolution pacifique s’éternise. Cette situation peut être difficile à supporter, notamment du côté des troupes envoyées au front.

Pour y faire face, l’Ukraine a déjà déployé des psychologues. Ceux-ci aident notamment les soldats victimes de stress post-traumatique, à leur retour du champ de bataille. D’autres, en revanche, préfèrent opter pour des solutions alternatives. La drogue se présente alors comme un choix certes rare, mais pas marginal pour autant. Faisons le point.

De nombreux soldats dopés ?

Le cannabis, numéro 1 de la guerre en Ukraine

La première drogue consommée par les soldats ukrainiens serait le cannabis. C’est ce que souligne un nouveau rapport publié en 2025 par la Global Initiative. Cette organisation transnationale est basée à Genève et lutte contre le crime organisé.

Il n’est pas étonnant que le cannabis soit privilégié pour la guerre en Ukraine. Il s’agit en effet de la première drogue consommée en Europe. Or, le pays s’en est rapproché depuis l’Euromaïdan. Une influence que ne verrait pas d’un bon œil Vladimir Poutine.

fleur de cannabis
Une fleur de cannabis. © Unsplash

Parmi l’ensemble des usagers de drogue recensés en Ukraine, le cannabis est ainsi le plus consommé (98,9 % des répondants). Mais si la plante est reconnue pour ses propriétés relaxantes, elle peut aussi rendre anxieux. En outre, fumer peut occasionner une perte temporaire de la mémoire à court terme.

Quels médicaments utilisent les soldats ?

Selon la même source, des substances légales sont aussi présentes sur le front. Notamment des anxiolytiques. Comme leur nom l’indique, ces médicaments sont prescrits contre l’anxiété ou le stress. Les plus connus sont probablement l’alprazolam (Xanax) et le diazépam (Vallium).

Global Initiative précise aussi que les antidouleurs ne sont pas rares sur le terrain de la guerre en Ukraine. D’ailleurs, l’invasion russe impacte négativement les soins reçus par les personnes dépendantes aux opioïdes. Au sein de cette famille de drogues, on retrouve aussi la nalbuphine Il s’agit d’un antalgique, à l’origine d’une crise inédite en Ukraine.

Difficile d’en savoir davantage sur les molécules concernées. Aux États-Unis, le roi du marché noir reste le fentanyl – mais ses dégâts sont considérables.

La kétamine est, cependant, privilégiée pour les soins post-traumatiques, comme l’explique Independent. Mais le liquide est aussi distribué sur le marché noir, parfois sous forme de poudre ou d’aiguilles. Les consommateurs en font alors usage chez eux, ou dans les nombreux clubs de Kiev.

D’autres drogues pour faire la guerre en Ukraine

On peut apercevoir aussi MDMA, hallucinogènes et cocaïne, sur le front de la guerre en Ukraine. Ces drogues y seraient cependant minoritaires. C’est compréhensible pour les deux premiers, qui sont plutôt consommés en milieu festif. La cocaïne, en revanche, reste inaccessible à cause de son prix. Contrairement au speed, récemment aperçu à Kiev dans un laboratoire clandestin et plus populaire en Europe de l’Est.

cristaux de MDMA marrons
De la MDMA (image issue d’une page produit sur un market du darknet).

Celle-ci s’offre aux soldats à la recherche de performance ou de détermination. Il s’agit d’un produit qui coupe la faim, ce qui peut aider lorsque les rations viennent à manquer. En outre, la cocaïne réduit la sensation de fatigue.

Mais les effets secondaires sont risqués. La poudre blanche peut déshydrater, ou être à l’origine d’insomnies. À ceci s’ajoutent d’éventuels sentiments paranoïaques et parfois des douleurs thoraciques.

Le cas de la Russie

Face à l’Ukraine, l’armée russe aurait aussi son lot de trafic de drogue. Une production du service public ukrainien rapporte notamment le cas d’un commandant en charge de la distribution.

Mais ce n’est pas tout : le Promedol serait aussi fourni aux soldats. Là encore, sous l’initiative de leurs supérieurs. C’est ce que révèle UNN, images à l’appui. Le Promedol est une marque, dédiée à la molécule de trimépéridine. Il s’agit d’un analgésique opioïde, très contrôlé en temps normal.

Les stimulants privilégiés pour faire la guerre

La guerre en Ukraine est donc le théâtre de nombreux trafics de drogue. On note cependant que les produits consommés sont relativement récents. Ceci diffère des conflits plus anciens, comme en Afrique ou le khat règne en maître. Cette plante est reconnue pour ses propriétés stimulantes depuis l’Égypte ancienne. Même les enfants soldats en consomment, selon une ONG.

Lutter contre la fatigue semble ainsi primordial pour les armées, peu importe l’époque. À l’international, on se rappelle aussi de la métamphétamine des nazis, alors commercialisée sous le nom « Pervitin ». Ou encore des millions de pilules de Captagon distribuées par la Syrie, sous Bachar al-Assad.

Le drogue, un enjeu décisif de la guerre en Ukraine ?

On l’aura compris, la guerre en Ukraine voit de nombreux soldats consommer de la drogue. Une stratégie peut-être efficace à leurs yeux, mais qui reste très discutée. Et pour cause ; les produits qui circulent sur le front sont bien sûr connus pour leurs effets néfastes sur la santé.

Ces lourdes conséquences potentielles pourraient donc freiner une armée. Mais encore faut-il que les militaires soient renseignés correctement. Ce qui n’est pas évident, car la désinformation n’est pas rare à propos des drogues. D’autant plus quand on sait que les soldats russes sont exposés à la censure.

La consommation de drogue sur le front de la guerre en Ukraine est par ailleurs synonyme de nombreux changements. Parmi ceux-ci, on constate une certaine évolution du marché parallèle. Les drogues synthétiques, notamment, sont de plus en plus consommées en Ukraine.

Le Kyiv Post rapporte, en outre, que la guerre en Ukraine intensifie le trafic de cocaïne en Russie. De quoi potentiellement déstabiliser le pays de Vladimir Poutine. Ce genre de stratégie ne serait pas inédit, puisqu’on suppose aussi que le Maroc inonde l’Algérie avec du kif. Pour ce faire, le pays miserait entre autres sur des tunnels, déjà aperçus en images.

Malgré cet attrait pour son voisin, l’Ukraine convaincrait aussi les capitaux du narcotrafic pendant la guerre. Les zones de conflit agiraient ainsi comme de véritables « aimants » pour les trafiquants de drogue. L’agence de presse AFP l’assure, grâce à des informations obtenues auprès des Nations unies.

crédit de l’image à la une de cet article : Žilvinas Ka / Unsplash

Éditeur de Kanard. Journaliste tech durant 10 ans. Hôte d'événements centrés autour de la musique électronique depuis 2015.

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1 Comment

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  1. admin

    26 mai 2025 at 9h22

    Cet article a été choisi pour être mis en avant.

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