Les autorités viennent de mettre la main sur le téléphone d’un dealer écoulant des stupéfiants auprès de mineurs. Forcément, celles-ci se sont alors empressées de consulter le contenu du mobile. À la clé : des conversations « codées » entre le vendeur et ses clients.
Pour parvenir à les déchiffrer, les forces de l’ordre ont opté pour une stratégie relativement efficace. Celle-ci consistait tout d’abord à retrouver les différents jeunes ayant consommé les drogues du dealer. Et il se trouve que plusieurs d’entre eux étaient élèves dans le même établissement, à Lompoc (non loin de Los Angeles).
Ni une ni deux, avec le concours d’un membre de l’équipe éducative, les détectives ont alors pu décrypter les discussions. Voici donc ce qu’ils y ont découvert.
Des emojis pour la drogue, d’autres pour la publicité
Pour commencer, les autorités ont identifié plusieurs dizaines d’emojis représentant des drogues. Nous avons sélectionné les plus évidents.
- 🔵 🅿️ : Percocet et oxycodone.
- 🌴 🌲 💨 🍀 : cannabis.
- ❄️ 🌨️ ⛄️ 😛 🐡 : cocaïne.
- 🤎 🐉 : héroïne.
- 💎 🧪 : métamphétamine.
- 💊 🚆 : Adderall.
- 🍄 : champignons hallucinogènes.
- 💊 🚌 : Xanax (diazépam).
En outre, voici les autres émoticônes que l’on retrouve dans les publicités des dealers sur les réseaux sociaux.
- 🚀 💥 : effet puissant.
- 🍪 : disponible en gros.
- 🍁 : drogue.
Bien sûr, il est important de préciser que cette liste est à considérer avec précaution. En effet, les résultats de cette enquête réalisée aux États-Unis ne sont pas forcément valables partout. Néanmoins, par expérience, nous pouvons confirmer que ces images se rapprochent de la réalité même en Europe.
Comment protéger les plus jeunes ?
Avec internet, il est aujourd’hui facile pour les adolescents de croiser des contenus faisant la promotion de drogues. Certains législateurs tentent de lutter contre ce fléau, mais les dealers trouvent souvent des parades.
Pour tenter de faire changer les choses, il peut être utile de prévenir des risques de ces produits. Les parents, en s’informant, peuvent ainsi transmettre des connaissances primordiales à leur progéniture. Aujourd’hui, on dispose déjà de suffisamment de recul pour évoquer les dangers pour la santé des substances les plus populaires.
Mais encore faut-il que l’initiative s’étendre au cadre national. Or, les contenus évoquant les drogues sont régulièrement bannis des plateformes les plus consultées par les adolescents. Résultat : lors de leur première rencontre avec un produit, de par ce tabou, ils ne sont pas informés du danger. Ni de la dose à ne pas dépasser, au risque de faire une overdose.
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