Meta débloque des résultats de recherche sur les drogues. Facebook et Instagram censuraient depuis quelques mois ces contenus. À la place de leur requête, les utilisateurs se voyaient afficher un message d’alerte. Il y était indiqué comment dénoncer une éventuelle vente de drogue. Ces offres sont nombreuses, sur les réseaux sociaux.
L’inconvénient ? De nombreux contenus liés à la prévention disparaissaient. Idem pour nos confrères du média Marijuana Moment. Or, on sait que de telles publications sont essentielles pour informer le grand public de certains risques.
Les plateformes de Meta figurent aujourd’hui parmi les plus utilisées dans le monde. Une influence qui pose question, lorsque l’Union européenne tente de limiter leur hégémonie.
Une politique conservatrice face à l’Europe
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, Mark Zuckerberg semble s’être rapproché de sa ligne conservatrice. Un retournement de veste qui s’est largement traduit par des changements de politique au sein de Facebook.
Les contenus clivants sur les drogues ou l’homosexualité sont ainsi de retour sur la plateforme. Une situation dramatique pour certaines associations, rappelant la réorientation similaire d’Elon Musk avec X (Twitter).
Ce dernier est pourtant amateur de nombreuses drogues, comme l’Adderall ou la kétamine. Il a récemment affirmé n’avoir consommé que sur ordonnance, cependant. L’homme d’affaires est en ce moment à la tête de SpaceX et de Tesla.
La censure des drogues reste débattue
Cette censure de Facebook s’inscrit dans le cadre d’un important tabou. La prévention à destination des consommateurs de drogue doit faire avec, ce qui n’accélère pas ses résultats.
À l’échelle du globe, la répression continue d’ailleurs de prévaloir face aux dangers des stupéfiants. Celle-ci se base sur des risques solides, notamment pour la santé des usagers et le taux de criminalité. La preuve avec la crise des opioïdes aux États-Unis, ou les violences intrafamiliales sur fond de consommation d’alcool.
Pour autant, les législateurs sont de plus en plus nombreux à porter la cause des substances psychoactives. En République tchèque, le cannabis est par exemple légal depuis peu. Au Texas, un investissement de 50 millions de dollars finance aussi la recherche sur l’ibogaïne. Il s’agit d’un hallucinogène semblant lutter contre l’addiction aux opioïdes