La crise des opioïdes tuait jusqu’à près de 100 000 personnes par an, récemment. Le phénomène serait-il en train de se résorber ?
Le CDC (agence fédérale de la santé publique aux États-Unis) a de bonnes nouvelles. L’institution explique en effet que le nombre d’overdoses fatales a baissé dans le pays. En 2024, celle-ci a recensé 80 391 morts – c’est 27 % de moins que l’année précédente.
Pour rappel, l’épidémie d’opioïdes qui frappe l’Amérique du Nord est observée depuis près de dix ans. Sur place, la consommation de fentanyl est particulièrement préoccupante. Pour y faire face, les États-Unis travaillent main dans la main avec le gouvernement mexicain. Une collaboration qui aura d’ailleurs permis de capturer le narcotrafiquant El J3, il y a peu.
Des statistiques encourageantes pour le fentanyl ?
Parmi les chiffres partagés par le CDC dans son rapport, on retrouve des données concernant le fentanyl. Le nombre d’overdoses pour les opioïdes atteint ainsi 48 422 en 2024. Contre 76 282 en 2023. Des résultats encourageants, englobant aussi l’héroïne, la codéine, l’oxycodone ou la méthadone. Malheureusement, il semble qu’une information vient noircir le tableau.
En effet, le nombre d’overdoses non fatales au fentanyl, est, lui, à la hausse. De +8,7 % par trimestre, plus précisément (entre début 2021 et fin 2023). Ce taux a tout de même été inversé, avec -11 % par trimestre entre septembre 2023 et juin 2024. Cependant, aux États-Unis, la situation reste préoccupante. Il s’agit ainsi d’une question de santé publique, qui rappelle le statut de la cocaïne au début du siècle dernier.
La crise des opioïdes à son niveau de 2018
Selon les chiffres du CDC, la crise des opioïdes serait à son plus bas niveau depuis près de 6 ans. On comptait ainsi 69 042 morts entre avril 2017 et avril 2018. Pour lutter contre ce fléau, il est possible de faire de la prévention. Des salles de consommation à moindre risque sont disponibles dans certains pays, mais pas partout. En France, ces lieux seraient d’ailleurs menacés.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à se livrer à une guerre féroce contre la drogue. C’est aussi le cas de l’Iran, où des condamnés pour trafic de stupéfiants peuvent être exécutés. Ailleurs aussi, certains durcissent leurs conditions, comme la Roumanie et l’Afghanistan.
