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Prévention

Nouveau rapport parlementaire sur la soumission chimique

« Soumission chimique » : administration, à fin criminelle ou délictuelle, d’un psychotrope à l’insu d’une victime, ou obtenue de force.

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cachets utilisés pour la soumission chimique

La « soumission chimique » est l’administration, à fin criminelle ou délictuelle, d’une substance psychotrope à l’insu d’une victime, ou obtenue de force.

En novembre 2023, le sénateur Joël Guerriau a supposément drogué Sandrine Josso sans son consentement. Des faits sur lesquels la justice ne s’est pas encore prononcée définitivement. La victime, en revanche, a décidé de prendre les choses en main. Avec la ministre Aurore Bergé, elle dévoile 50 recommandations pour combattre la soumission chimique.

Parmi celles-ci, on remarque un certain accent porté sur la prévention en milieu scolaire. Mais pour y parvenir, encore faudrait-il que la question des drogues y soit abordée sérieusement. Un sujet sur lequel l’Éducation nationale botte en touche.

Certes, Aurore Bergé et Sandrine Josso misent également sur l’éveil à la vie sexuelle et affective. Mais comprendre la soumission chimique, c’est aussi maîtriser le domaine des stupéfiants. Il est donc indispensable de briser ce tabou pour former les plus jeunes.

Une meilleure prise en charge par la Sécurité sociale

Parmi les propositions du duo, on retrouve tout de même des recommandations prometteuses. Notamment celle d’une prise en charge, par l’Assurance maladie, des frais d’analyse toxicologique en l’absence de plainte. Et pour cause : aujourd’hui, trop de victimes hésitent encore à passer ce cap. Parfois par honte, parfois par manque de temps.

Pour mener à bien un tel projet, il faut là aussi miser sur une meilleure information du public. Ceci pourrait permettre de limiter les dépenses publiques, sans reproduire les erreurs du passé. Telle la psychose collective autour des piqûres sauvages en club. Celle-ci avait monopolisé les forces de l’ordre en 2022.

Quels produits sont mis en cause avec la soumission chimique ?

Autre légende urbaine : celle du GHB, qualifié de « drogue du viol » par de nombreux médias. Pour soutenir cette thèse, on lit ainsi que certaines victimes seraient droguées à leur insu avec le produit. Or, les usagers du GBL (avant assimilation) savent que l’acide irrite énormément. Même mélangé avec du jus de fruits, il est ainsi très difficile de ne pas ressentir la causticité du liquide.

Le GHB est effectivement incriminé dans des affaires de viol. Mais plutôt car la molécule augmente la libido et désinhibe. Par conséquent, les auteurs d’agression qui en consomment peuvent ne pas écouter le « non » de leur partenaire. Il est par contre peu probable d’être drogué à son insu avec ce produit.

Dans le cas de Sandrine Josso, c’est de l’ecstasy qui avait été retrouvée dans son verre. Autrement dit, un mélange d’amphétamines (souvent speed et MDMA). Un choix plutôt surprenant. En effet, cette combinaison s’avère davantage stimulante que sédative – en général. Ce qui traduit une inexpérience évidente de Joël Guerriau, mais cette fois-ci, pour la bonne cause.

(source)

Journaliste psychonaute, j'aime écrire en voyageant et enquêter sur les nouveaux phénomènes liés aux RC.

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