Au Mexique, la guerre entre les cartels de la drogue fait rage. Aux côtés des habitants, les animaux sauvages sont aussi menacés.
Nouvelle conséquence terrible du narcotrafic en Amérique Centrale. Plusieurs centaines d’animaux sauvages ont dû être déplacés pour fuir Culiacán. Et pour cause : dans la capitale du Sinaloa s’affrontent en ce moment deux factions du cartel éponyme.
Auparavant dirigée par El Chapo, l’organisation fait ainsi face à de sérieux conflits internes depuis quelques semaines. Tout a commencé près de 8 mois plus tôt. L’un des fils du célèbre trafiquant avait livré aux autorités américaines le dirigeant d’une faction alliée. Depuis, les deux branches du cartel de Sinaloa s’affrontent pour contrôler le territoire.
Un sanctuaire menacé
Les 700 animaux sauvages déplacés viennent directement du sanctuaire d’Ostok. L’établissement accueille des lions, des éléphants ou encore des singes et des jaguars. Mais située à 30 minutes de Culiacán, l’adresse est devenue trop dangereuse.
Selon l’agence Associated Press, l’équipe du refuge aurait en effet reçu des menaces de mort. Il lui serait, en outre, de plus en plus difficile de subvenir à ses besoins. Les vivres manquantes, les soigneurs ont finalement pris la décision de quitter Culiacán pour Mazatlan. Les animaux y ont été libérés dans un autre parc.
Malgré tout, l’inquiétude règne toujours. Certes, la zone est touristique et moins violente. Mais les cartels semblent prêts à tout pour financer leur guerre. Pour y parvenir, le chantage est une arme dont a déjà fait les frais le refuge.
Les animaux sauvages, symbole de richesse à leurs dépens
Parmi les animaux sauvages secourus par Ostok, certains appartenaient à des narcos. Les trafiquants les exhibent comme marque de richesse. Mais ceci peut poser de sérieux problèmes écologiques, comme dans le cas des hippopotames importés par Pablo Escobar.
Les affrontements du cartel de Sinaloa, quant à eux, n’arrangent pas les affaires de nos amis à quatre pattes. Effrayés par le bruit des tirs, certains animaux d’Ostok seraient notamment très stressés. D’autres sont par ailleurs restés plusieurs jours sans manger. Deux décès sont même déjà confirmés.
Avec la faune, c’est aussi la flore qu’impacte négativement le trafic de cocaïne. Pour la produire, des centaines de litre de kérosène sont ainsi déversés dans la forêt chaque année.
