La kétamine serait efficace pour lutter contre les symptômes dépressifs qui surviennent après un AVC. Une affirmation validée par des scientifiques.
On savait déjà que la kétamine est parfois prescrite pour lutter contre la dépression persistante. Mais selon une nouvelle étude tout juste de sortie, son champ d’application est plus large encore. En effet, on sait désormais que la molécule aide aussi les victimes de dépression post-AVC.
Un AVC (accident vasculaire cérébral) est « une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau« . Selon l’Assurance maladie, celle-ci est due à « une lésion vasculaire cérébrale localisée« .
Bientôt pour les humains ?
Avant d’aller plus loin, précisons que cette découverte est issue d’un test réalisé sur des souris. Il n’est donc pas certain, pour l’instant, que les humains profitent du même bénéfice. Gageons cependant que ce sera le cas bientôt, mais peut-être pas avant quelques années. Ceci, car il faut souvent patienter longtemps avant une éventuelle commercialisation.
Parmi les chercheurs à l’origine de cette découverte, on retrouve Jiaxin Tian, Yanhong Xie, Yongfeng Hu et Zhengchun Wang. L’équipe précise que c’est l’eskétamine (nommée « kétamine S » dans un cadre récréatif) qui est concernée. Il s’agit d’une version analogue de la formule de la base de la molécule. Ses propriétés anesthésiantes sont bien plus efficaces que celles de la kétamine R, sa cousine.
La kétamine ne met pas tout le monde d’accord
Au-delà de ses atouts face à la dépression, la kétamine est très appréciée des milieux festifs et des psychonautes. Il s’agit en effet d’un produit dissociatif. Celui-ci permet donc d’explorer des horizons inaccessibles à la majorité de la population. Les risques de dépendance sont par ailleurs bien plus faibles qu’avec de nombreuses autres drogues. Dont la cocaïne et le cannabis, qui sont les stupéfiants les plus consommés en Europe.
Si les propriétés addictives de la kétamine sont très limitées, c’est pour une raison très simple. Il s’agit de la tolérance développée par le corps humain face à cette molécule. Le phénomène d’accoutumance est ainsi particulièrement rapide et soutenu. Par conséquent, après une session de consommation intensive, il faut souvent patienter avant de recommencer. Jusqu’à plusieurs semaines, voire mois. Autrement, les effets d’une nouvelle prise pourraient ne pas (ou peu) être ressentis.
Prudence, cependant, car les effets à long terme de la kétamine sont encore assez peu connus. De plus, la molécule est connue pour abîmer les reins et la vessie, à moyen terme. Le cerveau pourrait aussi être blessé, mais il n’existe pas de consensus à ce sujet pour l’instant.
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