Connect with us

Répression

Rodrigo Duterte se rapproche-t-il d’une libération ?

L’ancien président philippin, tout juste réélu maire de Davao, est poursuivi pour crimes contre l’humanité.

Published

on

façade vitrée de la Cour pénale internationale
la Cour pénale internationale © Cour pénale internationale

L’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, veut être libre avant son procès. Il est en ce moment détenu par la Cour pénale internationale (CPI). Et pour cause : lors de sa présidence, des milliers d’usagers de drogue sont morts. La police exécutait arbitrairement consommateurs et vendeurs, avant même qu’un tribunal n’examine leurs cas.

Dans sa requête à destination de la CPI, Duterte invoque son âge avancé. Mais pas seulement, puisqu’il assure aussi qu’il ne commettra pas de nouveaux crimes s’il est libéré. Un pays aurait, par ailleurs, déjà accepté de l’accueillir à sa sortie.

La Cour n’a pas révélé le nom de l’état en question, pour l’instant. On ne sait donc pas s’il s’agit d’un pays partie au Statut de Rome, qui régit la CPI. Ni si Rodrigo Duterte pourrait en être extradé pour suivre son procès, le moment venu. La prochaine étape est l’audience de confirmation des charges, qui débutera le 25 septembre.

Une répression violente avec des résultats mitigés

Aux Philippines, la guerre contre la drogue avait débuté suite à l’élection de Rodrigo Duterte comme président. Les forces de l’ordre exposaient le corps de certaines victimes en pleine rue, pour tenter de dissuader les consommateurs. Il ne semble cependant pas que ces exécutions extrajudiciaires aient eu l’effet escompté.

Des centaines de milliers de suspects potentiels étaient surveillés, leur nom inscrit sur une liste rappelant celle de la Syrie sous Bachar al-Assad. En cas de consommation de drogue, les autorités émettaient plusieurs avertissements. Au bout d’un certain nombre, c’est donc la mort qui pouvait survenir.

Bien sûr, cette violente répression n’a jamais fait l’unanimité. Certes, la population est majoritairement défavorable à l’usage de drogues. Mais beaucoup craignent de voir leurs proches arrêtés sans aucune forme de procès. Il est même possible que, sur simple dénonciation, des innocents perdent la vie.

La drogue aux Philippines

Ce déchaînement de violence émane d’un problème systémique aux Philippines. En effet, l’usage de métamphétamine gangrène le pays. Une drogue particulièrement dangereuse pour la santé cardiovasculaire, la peau et le cerveau. On la surnomme « shabu » sur l’archipel et « ice » dans d’autres pays. Ce surnom provient de son apparence, le produit ressemblant à de la glace.

Les Philippins consomment aussi du cannabis, de la cocaïne et de la MDMA. Les dégâts de ces drogues sont généralement plus mesurés que ceux de la métamphétamine. Mais la présidence de Duterte ne faisait pas la différence entre ces produits. Tout le monde était ainsi logé à la même enseigne.

(source)

Éditeur de Kanard. Journaliste tech durant 10 ans. Hôte d'événements centrés autour de la musique électronique depuis 2015.

Continue Reading
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *