Alain Juillet affirme que l’on « rajoute la vente de la drogue dans les comptes de l’état pour le PIB ». Des propos à nuancer.
Est-il vrai que les revenus du narcotrafic sont intégrés dans le calcul du PIB national annuel français ? C’est ce qu’affirme Alain Juillet lors d’une émission diffusée sur TVL, une web TV classée à l’extrême droite.
La réponse est oui. En effet, dans l’opération, l’INSEE a choisi d’inclure cette somme, représentant environ 3 milliards de dollars.
C’est donc l’institut qui est à l’origine de ces chiffres, et non l’état. Mais si ceci peut surprendre au premier abord, la pratique n’est en réalité pas si rare. En effet, d’autres pays font de même. C’est par exemple le cas de l’Espagne, du Royaume-Uni et de l’Italie.
Les raisons de ce changement
Si le trafic de stupéfiants est pris en compte dans le calcul du PIB français, c’est donc pour se mettre à la page des pays voisins. Mais l’initiative n’est pas innée. C’est en effet sur demande de l’institut statistique européen Eurostat que s’est amorcé ce changement.
En se penchant de plus près sur la question, on constate, en outre, que la prostitution est aussi prise en compte dans le calcul. Comme la vente de cannabis, interdite en France, le plus vieux métier du monde est d’ailleurs légal dans de nombreux pays.
Que retenir de l’intervention d’Alain Juillet sur TVL ?
En somme, Alain Juillet ne s’est donc pas vraiment trompé. Ainsi, les revenus du narcotrafic français sont bel et bien pris en compte lors du calcul du PIB. Mais l’ancien directeur du renseignement extérieur à la DGSE n’en est pas à sa première polémique.
Partageant parfois des théories complotistes, Alain Juillet ne cache pas son aversion pour la drogue. Lors d’un entretien avec Thinkerview, il expliquait ainsi n’avoir que faire de la « vie humaine » lorsque confronté à des usagers de drogue. Une position à des milles de la stratégie de prévention, qui porte pourtant déjà ses fruits à l’international.
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