Le député de la France insoumise Andy Kerbrat est accusé d’avoir utilisé ses frais de mandat pour acheter de la drogue. Ce qu’il nie.
Andy Kerbrat ne pourra pas participer aux séances de l’Assemblée nationale durant 15 jours. Dans le même temps, le Parlement annonce que le député ne pourra pas s’impliquer dans les travaux de l’hémicycle. Cette décision sanctionne une suspicion d’achat de drogue grâce aux frais de mandat de l’élu.
Il s’agit d’une enveloppe qui vient s’ajouter au salaire du député. Mais bien sûr, celle-ci est destinée uniquement aux dépenses professionnelles. À l’inverse, Andy Kerbrat aurait rencontré un dealer pour acheter du 3-MMC. La substance fait la une régulièrement depuis quelques trimestres, notamment dans le cadre de l’affaire Pierre Palmade.
Le 3-MMC offre des effets stimulants mais aussi euphorisants, relativement proches de ceux de la méphédrone (4-MMC). L’avantage, pour le consommateur, c’est le prix, environ deux fois moins que celui de la cocaïne. Ses propriétés s’en rapprochent. En prime, le 3-MMC rappelle aussi certains effets de la MDMA.
Andy Kerbrat écope d’une sanction supplémentaire
L’Assemblée nationale a aussi décidé de ne pas verser la moitié de l’indemnité parlementaire d’Andy Kerbrat, durant 2 mois. Soit environ 3 000 euros, ce qui n’est pas négligeable. Une somme qui rappelle le montant dont vient de s’acquitter l’animateur Stéphane Plaza, pour des faits semblables.
Seul bémol : l’histoire ne nous dit pas ce que cette somme deviendra. Il serait pourtant bienvenu de l’offrir à des associations de prévention ou de réduction des risques. Andy Kerbrat assure d’ailleurs lui-même se battre contre ses addictions. Une preuve que le besoin existe au sein de toutes les classes sociales.
Les dangers du 3-MMC et de ses analogues
Malgré leurs effets très appréciés dans le monde de la nuit, le 3-MMC et le 4-MMC restent des molécules à risque. Des cas de dépendance ont notamment déjà été rapportés.
Qui plus est, les chercheurs ont découvert ces produits relativement récemment (20212 pour le 3-MMC). On ne connaît donc pas, ou très mal, leurs effets néfastes à long terme. En revanche, à court terme, il est par exemple possible de faire une overdose. Plusieurs personnes ont ainsi déjà succombé en Europe.
Les consommateurs du 3-MMC ont généralement tendance à l’inhaler, mais certains se l’injectent aussi. Ce qui expose à des risques supplémentaires, comme les infections. Si vous êtes un usager et que vous avez besoin d’aide, vous pouvez contacter Drogues info service par téléphone ou par chat. C’est gratuit et anonyme.
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