La police d’Australie-Méridionale a découvert une quantité jamais vue de « bute ». Apprenons-en plus sur ce produit, peu connu en Europe.
155 kg de 1,4-Butanediol (appelé « bute » par les consommateurs) ont été saisis par la police dans la ville d’Adélaïde. Il s’agit de la capitale de l’Australie-Méridionale, pour laquelle c’est un volume record. Selon les médias locaux, le produit serait notamment connu sur place comme la nouvelle « drogue du viol« . Un terme régulièrement réservé au GHB, en Europe.
Un ressortissant chinois était en possession de la marchandise. L’homme l’aurait importée vers la fin du mois dernier, en provenance directe de Hong Kong. Toujours d’après la même source, le trafiquant risque une peine de prison à vie.
Un statut légal encore flou à l’international
Certains pays comme les États-Unis commencent à s’intéresser de près aux usages détournés du bute. Posséder le produit peut ainsi y mener à un procès. Malgré tout, le législateur aurait encore du mal à estimer les différences entre cette substance et le GBL. Et pour cause ; les deux molécules se transforment en GHB après ingestion. Le statut du 1,4-Butanediol reste donc assez vague, chez l’Oncle Sam.
En Europe, on constate que la justice fait face à des interrogations similaires dans de nombreuses régions. La France, en revanche, a d’ores et déjà décidé d’interdire la vente de bute. Le produit est également très surveillé au Royaume-Uni ou au Canada.
Quels risques pour les usagers de bute ?
Parmi les dangers du bute, on retrouve avant tout sa similarité avec le GBL. Le parallèle implique en effet d’éventuelles tromperies, pour vendre le liquide le plus populaire comme s’il s’agissait de son cousin. Sauf que les usagers sont bien moins au fait des propriétés du 1,4-Butanediol, moins connu. Or, il est toujours important de bien connaître un produit avant de l’ingérer à moindre risque.
Le bute est aujourd’hui principalement utilisé dans un cadre industriel, tout comme son homologue, d’ailleurs. En Australie, lors d’usages récréatifs, le 1,4-Butanediol est aussi appelé « fantasy ». On le retrouve aussi au coeur de soirées chemsex consenties, ou lors d’événements musicaux.
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