Alors qu’Israël est soupçonné de crime contre l’humanité en Palestine, le pays choisit de mener un nouveau combat. Cette fois-ci, le théâtre de l’opération est l’Équateur.
Daniel Noboa, président de l’Équateur, vient d’annoncer qu’Israël soutient son pays dans la guerre contre la drogue. Sur place, le taux de criminalité des gangs est particulièrement élevé. Si bien que l’on y compte jusqu’à plusieurs dizaines de morts, chaque jour.
L’Équateur est situé à mi-chemin entre le Pérou et la Colombie. Ce qui en fait une place de choix pour les trafiquants internationaux à destination de l’Amérique du Nord. La cocaïne péruvienne, notamment, est réputée pour sa qualité. Sa production locale, légalisée, y emploie des milliers de personnes. Les habitants sont par ailleurs autorisés à en consommer, dans une certaine mesure.
Équateur : un modèle salvadorien ?
Il est pour l’instant difficile de deviner l’avenir de cette nouvelle collaboration entre Israël et l’Équateur. Néanmoins, les observateurs internationaux y verront là un parallèle évident avec la situation actuelle au Salvador. Le pays de Nayib Bukele, capitale du crime il y a tout juste quelques années, peut ainsi se targuer d’être le plus sûr d’Amérique latine, désormais.
Malgré ses avantages pour la population locale, qui se sent plus en sécurité, cette stratégie inquiète les défenseurs des Droits de l’Homme. En effet, le revers de la médaille pénalise des innocents, emprisonnés car soupçonnés d’appartenir à des gangs. Sur simple dénonciation, ou pour un tatouage trop évocateur, la police peut ainsi choisir d’enfermer un suspect.
Les Émirats Arabes Unis dans la boucle
Parmi les autres alliés de l’Équateur avec Israël, on retrouve aussi les Émirats Arabes Unis. Un pays réputé pour ses lois particulièrement sévères envers l’usage et le trafic de drogue. Vendre de la cocaïne y résulte ainsi de la peine de mort. Et ceux qui consomment la fameuse poudre blanche risquent jusqu’à quatre ans de prison.
L’Équateur, avec dix-huit millions d’habitants, a réélu son président en avril dernier. Son deuxième mandat a notamment été marqué par une visite en Europe, toute récente. Daniel Oboa a ainsi rencontré Emmanuel Macron en France, pas plus tard que jeudi dernier.
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