La sobriété de Pepe Mujica avait été largement relayée dans la presse. Un véritable « président normal ».
L’ancien président de l’Uruguay José « Pepe » Mujica nous a quittés. Le dirigeant était connu pour son mode de vie atypique. Durant son mandat, il avait notamment continué de vivre dans la ferme familiale. Son passage à la tête de l’Uruguay est aussi à l’origine de progrès sociaux. On se souvient par exemple du palais présidentiel, réquisitionné pour les SDF lors d’une vague de froid.
Autre fait d’armes majeur : en 2013, l’Uruguay légalise le cannabis à usage récréatif. L’objectif affiché est alors de combattre le trafic de drogue. En outre, cette solution permet de proposer des produits de meilleure qualité aux consommateurs. Pour y parvenir, le gouvernement a mis en place un contrôle complet de la chaîne de production.
Légalisation du cannabis en Uruguay : une première suivie de près
En autorisant l’usage de cannabis de la sorte, l’Uruguay sert d’exemple pour d’autres pays. Par la suite, on constate ainsi que l’Allemagne, la Thaïlande ou l’Afrique du Sud se mettent à la page. Selon certains observateurs, cette stratégie aide aussi à réduire le taux de consommation. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé au Portugal.
En France, cependant, le cannabis reste illégal. Mais depuis peu, la justice est plus clémente lorsqu’un contrevenant ne possède qu’une petite quantité. Une pratique que l’on retrouve aussi chez le voisin suisse ou au Pakistan.
De nouveaux défis à venir en Amérique latine
Si l’Uruguay semble avoir résolu le problème de la pénalisation du cannabis, ce n’est pas le cas partout. L’Argentine, entre autres, continue de prohiber la substance si celle-ci est récréative.
Parmi les facteurs qui poussent certains gouvernements à limiter le marché, le narcotrafic est à la une. En Amérique du Sud, les trafiquants cultivent ainsi de grandes quantités de cannabis. La culture locale met aussi à l’honneur la feuille de coca, indispensable à la fabrication de cocaïne.
Des produits qui se retrouvent ensuite directement importés vers les États-Unis, via le Mexique. Mais le pays de l’Oncle Sam fait surtout face à une épidémie d’opioïdes en ce moment. Si bien que Donald Trump reste encore très critique des stupéfiants.