Le gouvernement vient d’annoncer des mesures pour lutter contre la soumission chimique. La RATP pourrait être dans le viseur, à cause d’une nouvelle affaire.
Après avoir prévenu sa hiérarchie du méfait, une potentielle victime de soumission chimique risque d’être licenciée par la RATP. C’est ce que dénonce le syndicat SUD Rail, relayé par BFMTV. Selon l’employeur, la plaignante aurait consommé la drogue de son plein gré. Elle dément avoir mangé le spacecake au beurre de cannabis incriminé.
Pour elle, l’enjeu est important. Mère de famille, l’accusatrice compte sur ce travail pour boucler les fins de mois. Il faudra donc que la justice se penche sur le dossier en profondeur. Les enquêteurs ont déjà démarré.
L’Assemblée nationale étudie la question de la soumission chimique
Ces révélations coïncident, à peu de jours près, avec la recommandation de mesures luttant contre la soumission chimique. Portée entre autres par la sénatrice Sandrine Josso, l’initiative émane de sa propre expérience. L’élue accuse en effet l’un de ses collègues de l’avoir droguée à son insu. Il s’agit de Joël Guerriau, dont le cas n’a pas encore été tranché par la justice.
La soumission chimique consiste à administrer une substance à l’insu de quelqu’un pour altérer son discernement. La définition s’applique aussi aux cas obtenus sous la contrainte. Il est cependant nécessaire que l’acte répréhensible ait été réalisé dans un but criminel ou délictuel, pour qu’il soit considéré comme de la soumission chimique.
Des mesures inefficaces chez la RATP ?
De son côté, la RATP assurait déjà, en mars, que tous ses agents sont formés contre les violences sexuelles. Il semble donc indispensable de mieux informer sur les risques de la soumission chimique. C’est ce que propose Sandrine Bosso, aux côtés d’autres édiles locaux.
La prévention fait d’ailleurs partie de leurs conseils. Une pratique qui a la côte, comme le montre le succès des salles de consommation à moindre risque.
Deux conseils sont à retenir pour se protéger de la soumission chimique. Pour commencer, il s’agit d’utiliser des « capotes de verre ». Ces protections en plastique sont censées décourager de potentiels agresseurs. Enfin, avec ceci, il est recommandé de ne pas accepter de verre préparé par un inconnu.