La cité du Mas de Mingue est le théâtre du trafic de drogue. Un youtuber s’est penché sur la question, mais le sujet divise.
À la mairie de Nîmes, le tabou de la drogue est pourtant sur toutes les lèvres. L’adjoint à la sécurité Richard Schieven annonce réfléchir à porter plainte contre Lucky Luke. Ce youtuber a tourné un documentaire sur le trafic de drogue au Mas de Mingue. Mais l’administration de la cité populaire n’apprécie guère.
Une opinion fondée sur une base légale : la loi précise que faire la publicité de la drogue est interdit. Le délit fait risquer jusqu’à 75 000 € d’amende. Pourtant, certains n’hésitent pas à outrepasser cette règle. Nous rapportions par exemple le cas d’un dealer distribuant des flyers dans les boîtes aux lettres.
https://youtu.be/7wuxUkFrTa4
L’adjoint au maire va d’ailleurs jusqu’à suggérer que le youtubeur pourrait avoir été payé pour cette vidéo. Il évoque les narcotrafiquants comme commanditaires éventuels. Des faits qui, pour être avérés, devront être confirmés par la justice.
Les images du Mas de Mingue dérangent
Le Mas de Mingue n’est peut-être pas la façade la plus attractive de la ville de Nîmes. Mais Richard Schieven va plus loin, et suggère que le film est monté de toutes pièces. Pourtant, son créateur assure qu’il s’agit d’un documentaire. Il précise, en outre, garder ses distances avec le crime et la violence. Et ce, dès le début de sa vidéo.
Lucky Luke a déjà enregistré des scènes similaires dans d’autres villes, sans déclencher la foudre de Zeus. Son regard s’est d’ailleurs aussi porté sur Figuerolles, à Montpellier. Mais aussi sur Bellefontaine, à Toulouse.
Informer et prévenir, la méthode controversée
Avec ses contenus informatifs, le youtuber met en lumière la dure réalité des cités françaises. Dans les vidéos, on aperçoit notamment des armes. De quoi rappeler à l’usager que s’il consomme, on peut le considérer comme complice de la violence. Celle-ci impacte durablement la législation, pourtant les résultats ne sont pas au rendez-vous.
La stratégie de la répression est discutable, car un marché contrôlé permet justement de réduire la violence. Les risques d’overdose, eux aussi, sont moindres lorsque la prévention prévaut. L’Uruguay est un exemple de réussite en la matière. Dans le pays, le président Pepe Mujica avait autorisé le commerce et la consommation de cannabis dès 2013.